Le « roti » thaïlandais n’a rien à voir avec le rôti de bœuf ou de porc que vous connaissez. Introduit par les immigrants indiens en Thaïlande, il y a de nombreuses années, le roti - ou rotee - est une sorte de crêpe habituellement consommé comme un dessert, soit arrosé de lait concentré sucré, soit agrémenté de banane, chocolat ou autres ingrédients. Mais il peut également accompagner certains plats de currys. Dans ce cas, ils ne sont pas sucrés et se consomment en trempant des bouts de rotis dans la sauce. Excellentissime !

Le plus souvent, le vendeur de roti est d'origine musulmane avec une technique de fabrication et un tour de main transmis au fil des générations. Des charrettes et des stands de rotis peuvent être trouvés dans toutes les parties de la Thaïlande de Chiang Mai à Phuket, mais ils sont plus particulièrement présents dans les provinces méridionales où il y a la plus forte concentration de populations musulmanes. Les vendeurs de rotis s'installent souvent dans les marchés ou le long des routes dans des endroits dédiés à la cuisine de rue. Mais certains ouvrent aussi de vrai petit restaurant, où le roti est présenté avec toute sorte de garnitures.

Fabrication

La fabrication d'un roti est tout un art, assez fascinant pour l'étranger de passage : la pâte est roulée, étalée un peu à la manière d'une pâte à pizza avant d'être doucement frite. La crêpe ainsi obtenue est ensuite garnie de lait concentré et de sucre ou de n'importe quelle garniture que le client aura choisi : mangues, bananes, œufs... 

Selon votre choix de remplissage, le roti est ensuite soit roulé dans un morceau de papier blanc soit coupé en petits carrés.

Le résultat obtenu est une pâte feuilletée à la fois croquante et moelleuse. C'est un excellent dessert aussi bien apprécié des thaïlandais que des étrangers : dans un pays où les desserts sont souvent perçus par les étrangers comme un peu « bizarres », les rotis font l'unanimité !

A consommer sans modération - enfin, sauf si vous êtes au régime :)

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